Ma ville

La commune de Boves est un village d’ environ 3 200 âmes dont la quasi-totalité de l’habitat est lovée au fond d’une vallée dans lequel convergent les rivières Avre et Noye.

Le visiteur est donc surpris de voir les petites maisons souvent picardes, tassées au bord de l’eau, appuyées sur une falaise de craie, stigmate de l’occupation d’un tertre sur lequel ont été érigés des châteaux forts successifs dont il ne reste qu’un pan de mur. Contre cette paroi crayeuse se détache une église d’une grande originalité due à son style néo-classique peu courant dans la région.

Cette impression de petitesse ne résiste pas à une consultation du cadastre qui fait apparaître que le terroir est de 2 500 hectares partagés  en zone naturelle dans laquelle sont regroupées les maisons représentant environ un tiers de la surface et les autres deux tiers constitués de terre agricole.

Boves garde son caractère rural malgré la proximité de la capitale de la Région Picardie, Amiens, distante seulement de 9 kilomètres. Il suffit de sortir de la rocade qui entoure la grande ville, pour plonger dans un havre de verdure où se disputent les roselières caquetantes de colverts et les étangs surveillés par quelques hérons au col empesé. Une Nature sauvage, aux herbes folles, aux espaces humides qui paraissent inextricables, aux désordres des frênes et des saules qui s’inclinent avec humilité sur les plans d’eau et quelques taillis bourdonnant d’insectes les plus divers est là, à quelques minutes de la ville remuante. Sans transition, le promeneur est plongé dans un cadre fait de calme et de sérénité. C’est surpris par tant et tant de choses à observer, depuis les cygnes majestueux qui glissent sur la surface brillante des étangs jusqu’à la petite libellule qui fait des acrobaties aériennes au-dessus d’une orchidée du marais, que le visiteur peut se diriger vers un réserve aménagée et gérée par le conservatoire des espaces naturels de Picardie.

Ce paradis des pécheurs traversé par deux cours d’eau au charme discret est sillonné par de nombreux sentiers, un chemin de grande randonnée qui suit l’Avre offre des points de vue d’une grande délicatesse sous l’ombre complice des arbres traversée par les rayons saupoudrés d’argent du soleil. Ces sentiers conduisent également vers les ruines du château médiéval depuis lesquelles il est facile de découvrir toute la vallée. Au pied de l’édifice, l’église déconcertante par sa forme permet de situer la légende de Saint Ulphe.

Ce petit village mérite un petit instant de répit dans notre vie trépidante. Vous êtes invité à vous y arrêter.

Vous serez toujours les bienvenus et l’accueil sera chaleureux.